Chronique du webzine BLUES AGAIN
April 19, 2021décembre 2020
Huit ans de scène ça scelle une belle complicité et ça libèrent une réelle énergie. Ces musiciens parlent de leur union comme : « Groupe rock, poètes libertaires, gardiens du bruit, monstres de scène pour une musique batarde… les textes c’est de la noblesse populaire ! ». C’est fort et puissant, ça sent le cuir et la sueur. Géraud Bastar est au chant et à la guitare, Lézard à l’autre guitare, Elvire Jouve est à la batterie et aux ferrailles et Pat Le Black à la basse. Le band clermontois ne fait pas dans la retenue avec un son lourd et sombre soutenu par une basse vrombissante et une batterie pilonnante, avec des riffs agressifs et des pulsations lancinantes qui mettent en valeur un chant guttural. L’ensemble ne manque pas de souffle, la prestation est robuste, les quatre de Lux Bas-Fonds balancent un rock audacieux et insolent qui claque et qui décape. Dans la lignée des meilleurs groupes francophones des 80’s avec cet EP de 22 minutes ils envoient avec force 5 tranches de vie bien tournées. Ambiances ténébreuses, sonorités rageuses ou tonalités plus douces, les mots dansent autant que les notes. Une musique à haute intensité qui harponne l’auditeur. Un groupe plein de fougue qui délivre une vraie puissance de feu et qui transmet une énergie vivifiante.
Gilles Blampain